• Saint Joseph facade Nord Est
  • Saint Joseph facade Sud Ouest

Le conseil général du Doubs, dans sa séance du 28 août 1845 fait mention de l'Oeuvre de Saint Joseph : " Appréciant l'utilité de la société formée à Besançon sous le titre de Saint Joseph, pour l'apprentissage des jeunes garçons, et l'avantage résultant pour le département de lui confier les enfants pauvres qui seraient dans le cas d’être admis à Bellevaux , le Conseil vote en faveur de cette société, au budget de 1846, chapitre 21, article 2, une allocation de 1,500 francs. "

En 1883, l’Archevêque de Besançon décide de créer une Ecole Primaire Supérieure. Il la confie aux frères des Ecoles Chrétiennes. L'Institution Saint Joseph s'installe alors dans la boucle, rue Pasteur.

En 1936, l’Institution rachète l’usine d'automobiles Th. Schneider, 28 avenue Fontaine-Argent,. Elle y fait construire un lycée capable d’accueillir les 325 élèves qui sont à l’étroit dans les bâtiments de la rue Pasteur, dont le directeurest le chanoine Jasquard. Démolition, reconstruction, le chantier débute en novembre 1937, la première pierre sera posée le 19 mars 1938, le jour de la Saint Joseph. Il s’agissait de construire devant l’usine un nouveau bâtiment dédié à la Direction, l'enseignement général, l'internat et la restauration. Les ateliers seront implantés dans la partie d'usine conservée, caractérisée par ses toits dits en shed, c’est à dire en dents de scie.
L’architecte d'origine jurassienne René TOURNIER installé à Besançon en 1931 conçoit les plans du nouveau bâtiment. Ce bâtiment, que l’on peut toujours admirer aujourd’hui, est construit en pierre, mais toutes les ouvertures sont soulignées par des briques.

Le lycée, achevé en 1939. Le 18 mars 1939, en préliminaire d'un article de La Croix traitant de l'enseignement libre, Mgr Dubourg "... constatant que l'année 1939 sera marquée dans le diocèse de Besançon par le centenaire de l'Institution Saint-Jean et l'inauguration de l'Institution Saint-Joseph, attire l'attention de ses diocésains sur l'importance de l'enseignement libre ..." Le lycée est très vite réquisitionné par l'Armée Française, puis par les Allemands. Le 30 janvier 1945 : Déclaration à la préfecture du Doubs.- Association AVANT-GARDE DE SAINT-JOSEPH. But: pratique du football, basket-ball. volley-ball, hand-ba'l, athlétisme. Siège social: institution Saint-Joseph, 8, rue Pasteur. Besancon [JO 15 février 1945]. En 1946 300 élèves font leur rentrée sous la direction du Chanoine Gaston Barisien, ex-professeur au Grand Séminaire, le Chanoine a été détenu plusieurs années dans un stalag allemand. Le chef d'orchestre était détenu dans le même stalag.

En 1960 les effectifs atteignent 550 élèves, l’internat est trop petit, les plus jeunes vont donc dormir chez les Bons Pères Capucins rue de la Cassotte et les grands au grand séminaire rue Mégevand.

Dans les années 50-60, l'établissement ne dispose pas de Gymnase :

  • une partie de la cour de récréation sert de stade d’athlétisme, 
    • un bac à sable accueille les sauts en hauteur et en longueur,
    • les 80 mètres sont courus derrière la deuxième rangée de platanes, coté rue Chopard,
    • une barre fixe est installé près du local à charbon,
  • l'autre partie de la cour permet à deux équipes de s'affronter au football,
  • un filet de volley-ball est installé au milieu des années 60,
  • les cours de gymnastique se déroulent dans les locaux de l'Aiglon, le "cross" part de l'Aiglon, emprunte les rues du Pater partie haute, de Belfort, Edouard Baille, de l'Eglise et du Pater partie basse.
  • les terminales utilisent les bâtiments de Chamard.
Aujourd'hui, le collège compte environ 500 élèves et le lycée professionnel 200.

Fin des années 50, début des années 60, le sculpteur Jacques Voitot y enseigna le dessin. Lorsqu'il décida de se consacrer à son art, il fut remplacé par Mme Ricardon, l'épouse du peintre Jean Ricardon.

Achat de Saint-Vincent

  • Saint Vincent cote Fontaine Argent
  • Chapelle Saint Vincent coté  rue Chopart
Les religieuses de Notre-Dame installées en face du lycée Saint Joseph, décident de construire un lycée rue de La Grange-du-Collège. Pour le financer, elles vendent une partie de leur patrimoine : le site de Saint-Vincent, et ses 11 700 m². L’institution Saint Joseph rachète Saint Vincent.
Les premiers élèves à s'y installer, sont ceux de CM2, vers la fin des années 50, puis les élèves de première et terminale s’y installent, à leur tour, en 1964. En 1968 démarre la construction du gymnase, inauguré en 1972.

Des chambres à quatre avec coin bureau individuel sont aménagées dans une aile du bâtiment. Les internes n'ont plus à se rendre chaque soir au grand séminaire. Ensuite vient l’aménagement d’une aile qui permet d’installer un deuxième laboratoire de sciences naturelles, de chimie, une salle de géographie, le long de la rue Chopard. Enfin l’ancienne chapelle Saint Vincent fut changée en salle de théâtre, de cinéma et de réunion.

1989 voit la construction de l’actuel lycée Saint Paul et, l’institution Saint Joseph vend le site de Saint Vincent au Conseil général du Doubs. qui le revendra au promoteur De Giorgi.

Mes souvenirs

Cadastre Saint-Joseph
Sur le plan masse cadastral, nous pouvons positionner l'ancienne et la nouvelle chapelle. L'ancienne Chapelle, est abritée par le bâtiment en shed. Elle fut utilisée jusqu'à la fin des années 60. Elle sera reconvertie en atelier et intégrée à l'ensemble existant. Début des années 70, elle abritait un atelier d'électricité. 

La nouvelle chapelle fut construite en lieu et place du préau en shed, la jouxtant une salle de réunion fut également construite. Le chanoine Nyault conduisit ce projet. Il est décédé le 30 décembre 2020 à l'âge de 93 ans.

Fin des années 50, outre l'abri des élèves par temps de pluie, le préau avait d'autres fonctions, moyennant quelques aménagements :
  • en fin d'années scolaire, il accueillait élèves et parents pour la distribution des prix,
  • en mai, il servait de chapelle à la communion solennelle des élèves de 6°.
Aujourd'hui la nouvelle chapelle a été remplacée par un oratoire et une salle polyvalente.

Mon copain Jean Pierre

Jean Pierre Clami

Nous avons fréquenté la même école primaire rue Pasteur, puis Grand'rue et le même lycée jusqu'en 3°. Notre dernière classe ensemble est la 5°, à cette époque là, un soir par semaine nous avions une séance de travail manuel. Sur l'image ci-contre l'un des établis où Jean Pierre a transpiré.

Il a démaré sa carrière à la Trésorerie Générale de Besançon, puis à regagné l'Ile de France. Là, il a fréquenté des artistes très connus qui l'étaient peu à cette époque là. 

Il a joué au théâtre, il a tourné dans de nombreux films :

  • Le père Noël est une ordure
  • Papy fait de la résistance
  • Pinot simple flic
  • Le miraculé
  • Vanille fraise
  • L’opération corned beef
  • Les visiteurs
  • Le dindon
  • Les choristes
  • C’est  … Jean Pierre Vieille alias Jean Pierre Clami !